sep pour Malika

Un jeune adulte se plaint d'une baisse de la vision d'un œil et de picotements ou fourmillements des bras pendant quelques jours, puis tout redevient normal.

Quelques mois plus tard, c'est une diplopie (vision double) passagère et des troubles de l'équilibre qui vont régresser en quelques semaines.



Ces troubles neurologiques transitoires et régressifs doivent faire évoquer une sclérose en plaques, maladie dont la cause reste encore inconnue (peut être virale ou immunologique?).



Le médecin consulté retrouve, dans la relation que lui fait le patient, les poussées antérieures de la maladie qui remontent parfois à quelques années auparavant, notamment les troubles oculaires (diplopie et baisse de la vision d'un œil transitoires).



A l'examen neurologique, il existe presque toujours des réflexes vifs, un signe de Babinski, ainsi que des troubles de la coordination des mouvements ou de l'équilibre.



L'évolution se fait par poussées de moins en moins régressives, parfois à l'occasion d'une maladie infectieuse, d'un traumatisme, d'une grossesse, le plus souvent sans cause précise.

Au bout de quelques épisodes, les signes neurologiques déficitaires vont persister avec une para parésie (paralysie partielle des jambes), des troubles cérébelleux (troubles de l'équilibre) et des troubles sphinctériens (incontinence urinaire).



Ainsi, la sclérose en plaques est une maladie grave qui évolue le plus souvent vers un état grabataire en quelques dizaines d'années.

Quelques fois cependant, le cours de la maladie s'interrompt pendant de nombreuses années : les poussées sont rares et entraînent peu de séquelles.



Lors de l'hospitalisation en neurologie, l'examen qui oriente le diagnostic est la ponction lombaire : l'étude du liquide céphalo-rachidien notera l'augmentation des protéines et surtout l'augmentation des gammaglobulines, qui évoquent la maladie. Mais, c'est l'évolution par poussées partiellement régressives qui confirmera le diagnostic.



De très nombreuses thérapeutiques ont été utilisées. En fait, seul les corticoïdes et les immunosuppresseurs seraient capables de ralentir les poussées.

Il faut se méfier de l'impression d'efficacité de certaines thérapeutiques lorsque l'on sait le caractère spontanément régressif des poussées, surtout au début de la maladie.

Il faut, au contraire, rester à l'écoute du progrès scientifique qui, nous l'espérons, permettra de vaincre cette maladie.





La sclérose en plaques et la recherche

Les chercheurs suivent actuellement différentes pistes pour trouver enfin un traitement efficace contre la sclérose en plaques.

Le terrain génétique : la difficulté de la recherche dans ce domaine, c'est qu'il n'y a pas un gêne morbide, mais une combinaison de gênes qui seraient impliqués.

L'existence d'un rétrovirus est également une possibilité qui fait l'objet d'investigations, mais en l'occurrence il n'y aurait pas de contagion classique comme pour le sida.



Mais l'origine de la maladie pourrait être mixte, à la fois virale et génétique. Les chercheurs imaginent par exemple qu'il pourrait y avoir une prédisposition génétique et que l'apparition d'un rétrovirus déclencherait la maladie.
Les rétrovirus sont un peu comme des bombes à retardement et il suffit, peut être, d'un facteur extérieur (stress, traumatisme, alimentation, infection virale du style rougeole, vaccin, hépatite B) pour déclencher l'expression de ces rétrovirus.

Tous les médecins recommandent à leurs patients de surveiller l'alimentation, de diminuer le stress.