bog d une personne SEP

 Mais je constate aussi que la plupart des SEPiens que je connais n'ont jamais bénéficié de ces séances qui leur auraient permis de vivre mieux, de rééduquer leur vision, leurs gestes, leurs jambes, leur parole, leur déglutition, leur respiration etc... Pourquoi? Le médecin n'a-t-il pas fait son boulot après la poussée? Même en constatant les pertes de facultés physiques des patients, certains neurologues décident que c'est inéluctable et n'ont même pas l'idée de proposer à leurs malades des séances de réadaptation en hôpital de jour en centre. Et pourtant, quel bienfait! Le jour et la nuit! C'est simple: si on avait diagnostiqué ma SEP plus tôt, on ne m'aurait pas envoyée en centre de rééduc pendant près de 6 mois. Je n'aurais pas retrouvé mon autonomie, n'aurais pas pu retravailler en fauteuil roulant. Il y a encore peu de temps, une infirmière de centre de réadaptation disait à une amie SEPienne: "On n'aime pas les sclérosés en plaques  ici, c'est du temps perdu, de toute façon vous referez une poussée et votre état empirera. On préfère les accidentés, les handicaps stabilisés, eux on peut les faire retravailler et vivre en autonomie." Gloups! En fait, les centre sont surchargés, alors ils filtrent. Et comme notre pathologie est évolutive, nous sommes les vilains petits canards.