Présentations de cas
Cas no 1
Une dame de 38 ans, sans antécédents médicaux particuliers, souffre depuis trois semaines environ
d’un engourdissement de l’hémiface gauche.
Ce problème, apparu subitement, a été précédé par des symptômes semblables à la main gauche. Se présentant chez son dentiste, la patiente précise que ses engourdissements sont superficiels et qu’ils ne sont associés ni à des douleurs faciales, ni à des céphalées. Le questionnaire
met en évidence une certaine instabilité à la marche
et une sensation de tête légère lors de brusques changements de position,
sans vertiges ou troubles d’équilibre francs. Le reste de la revue des systèmes est négatif. La patiente ne présente aucune faiblesse musculaire, aucun symptôme visuel ou otologique, aucune atteinte de son état général. Elle aurait cependant contracté un engourdissement transitoire de la main droite et de la jambe gauche environ deux ans plus tôt. Elle ne prend aucun médicament sur une base régulière et n’a aucune habitude particulière. L’histoire familiale est négative.
L’examen de la cavité buccale révèle une dentition de qualité, sans lésion particulière des muqueuses. La patiente est édentée partiellement des deux maxillaires. L’examen des muqueuses ne montre aucun déficit sensoriel. Le réflexe nauséeux est quelque peu émoussé. La motricité de la langue est bien conservée
L’examen de la tête et du cou confirme la présence d’un engourdissement superficiel de la région supra-orbitraire gauche et d’une partie du territoire innervé par les deuxième et troisième divisions du trijumeau gauche
(Ill. 1). Les autres paires crâniennes sont normales. Diverses anomalies sont remarquées sur le plan neurologique : hyporéflexie rotulienne bilatérale,
troubles d’équilibre
et atteinte de la fonction cérébelleuse.
La résonance magnétique cérébrale confirme la présence de certaines lésions démyélinisantes touchant le tronc cérébral et les hémisphères cérébraux (Ill. 2).
Cas no 2
Une dame de 47 ans consulte son dentiste en raison d’une douleur importante au maxillaire inférieur droit, qui dure depuis quatre jours. La souffrance survient de façon paroxystique et se manifeste sous forme de chocs électriques répétés,
qui peuvent être déclenchés par la mastication,
le brossage, l’ouverture de la bouche
ou le simple effleurement de la joue droite
. La douleur, qui ne réveille pas la patiente la nuit, est partiellement contrôlée par la prise de Lenoltec no 1 (300 mg d’acétaminophène, 15 mg de caféine, 8 mg de phosphate de codéine). Le questionnaire révèle que la patiente aurait contracté une paresthésie de la moitié inférieure de l’hémiface droite et de l’hémilangue droite environ six mois auparavant (Ill. 3), qui serait survenue progressivement puis rentrée dans l’ordre deux mois plus tard avec la prise de prednisone. La patiente n’a jamais éprouvé d’autres symptômes neurologiques avant ou après cet épisode de paresthésie. Le questionnaire nous apprend qu’elle aurait fait une paralysie de Bell il y a 17 ans et qu’elle serait allergique à l’aspirine (urticaire). La revue des systèmes est négative. Il n’y a rien à signaler sur le plan des habitudes. La patiente ne prend aucun médicament sur une base régulière. L’histoire familiale est normale
SUITE.........j'ai beaucoup de signes identiques