Le syndrome de la guerre du Golfe reconnu par un tribunal br

Le syndrome de la guerre du Golfe reconnu par un tribunal britannique

Un tribunal britannique a reconnu pour la première fois qu'un ancien combattant souffrait du syndrome de la guerre du Golfe et devait recevoir une pension d'invalidité. 500 anciens combattants britanniques seraient morts des suites du syndrome et 6000 autres en souffriraient.

Créé le 01 novembre 2005
Mis à jour le 01 novembre 2005 à 11h38

Pour aller plus loin
Images de la première guerre du Golfe (17/01/2003)

Depuis qu'il a participé à l'opération Tempête du désert, en 1991, pour libérer le Koweït envahi par l'Irak, l'ancien soldat Daniel Martin, 35 ans, souffre de troubles de l'humeur, de la concentration et de la mémoire, mais aussi d'asthme et de douleurs articulaires chroniques. Comme d'autres vétérans, il incrimine des cocktails médicamenteux prescrits par les médecins militaires contre les armes chimiques, ainsi que l'exposition aux munitions à l'uranium appauvri. Son conflit avec le ministère de la Défense durait depuis 2000.

On a appris mardi qu'un tribunal britannique lui a donné raison et a reconnu qu'il devait recevoir une pension d'invalidité. C'est la première fois dans ce pays que la Justice reconnaît l'existence du syndrome de la guerre du Golfe, en tant que maladie, et décide un dédommagement. "C'est une décision historique (...) qui aura des implications énormes pour des centaines d'anciens combattants souffrant à l'évidence du syndrome de la guerre du Golfe", s'est réjoui l'avocat du soldat.

"Terme général"

Le terme de syndrome de la guerre du Golfe est contesté par l'armée. Il regroupe un ensemble de maladies, certaines très graves, ayant atteint des soldats au retour de l'opération Tempête du Désert. Le tribunal d'appel des retraites, une instance arbitrant les litiges entre les vétérans et le ministère de la Défense en cas de refus de pension, a estimé que "les anciens combattants de la guerre du Golfe ont développé par la suite un nombre anormal de maladies. (...) Le terme de syndrome de la guerre du Golfe est le nom médical approprié pour décrire cet ensemble de symptômes".

Le ministère de la Défense a réfuté pendant 14 ans l'existence d'un syndrome. Il a fait un petit pas en septembre, en admettant pour la première fois l'usage de l'expression en tant que "terme général", mais pas en tant que "terme médical". Les associations affirment que 500 anciens combattants britanniques sont morts des suites du syndrome de la guerre du Golfe, et que 6000 autres souffriraient de maladies associées. Quelque 53.000 soldats britanniques ont participé à Tempête du Désert.

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Un militaire attaque l’armée en justice
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Âgé de 38 ans, de Montpellier, Olivier Violo est un ancien brigadier-chef du ministère de la Défense. Il a perdu sa jambe droite à la suite d’un cancer d’une forme rare, le sarcome d’Ewing. Cet ancien militaire pense avoir contracté ce cancer dans les Balkans, entre 1996 et 1999. Il était, durant cette période, en contact avec des armes à l’uranium appauvri.
« Je suis persuadé d’avoir été irradié lors de mon premier séjour en Bosnie, à Mostar, en 1996. Un autre jeune soldat stationné à Mostar a été atteint du même mal, et en est mort. Cela fait deux personnes touchées sur 16 000 hommes, alors que l’occurrence habituelle est de dix cas pour toute la population française », a expliqué Olivier Violo. Pour l’avocat du ministère, « dans l’état actuel des connaissances, on ne peut pas faire de relation de cause à effet entre ce cas de cancer et une éventuelle irradiation ». (Le Figaro)

Le sarcome d’Ewing est une maladie extrêmement rare, qui touche une personne sur un million. Il est donc difficile d’apporter les preuves du lien entre cette maladie et l’uranium appauvri contenu dans certaines armes.

Le commissaire du gouvernement se base sur cette absence de preuve pour refuser de reconnaître le lien entre l’invalidité d’Olivier Violo et sa présence dans les Balkans. (AP)

L’association Avigolfe, créée par Hervé Desplat et Christine Abdelkrim-Delanne, qui aide les civils et les militaires actifs ou non, atteints de maladies de la guerre du Golfe ou des Balkans, annonce, dans un communiqué, disposer d’un élément de preuve important. Un autre militaire français, ayant séjourné à Mostar en 1996, est décédé des suites d’un même cancer.
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> Un militaire attaque l’armée en justice
par lowlow07 le 21 octobre 2005
Bah, moi j’ai fait l’armée à mururoa en 1983/ 84 et ça m’étonnerais pas qu’un jour, je sois atteint d’un cancer ou autre salopêrie. de toutes façons l’armée, moins on l’approche, mieux on se porte , vive le service national non obligatoire, à l’époque j’avais pas le choix ; et puis on m’a promis un beau voyage à Tahiti mon c.. !!!

TEMOIGNAGE D’UN ANCIEN SOLDAT du GOLFE

Pouzilhac le 5 Juillet 2000
Lettre de Monsieur Vandomme Bernard (ami de J. Daudon )
Ancien Caporal-Chef au 6ème R.C.S.
Lot du Murelet
30120 Pouzilhac
à......

Monsieur le Président de la République,

En juin 1990, je me trouvais en République Centrafricaine, en mission E.F.A.O, d’où j’ai été appelé en urgence en Octobre 1990. J’ai rejoins la France le 7 octobre 1990 après moultes péripéties à cause des avions qui étaient tous mobilisés.
Une fois arrivé en France, j’ai rejoins ma garnison (le 6éme RCS à Nîmes). Mon départ ayant été précipité, je pensais être attendu, mais à ma grande surprise, personne n’était au courant de mon arrivée. J’ai donc été bloqué du 7/10/90 au 13/01/91. Le 12/01/91 j’ai été appelé de toute urgence dans les bureaux, où l’on m’a remis mon passeport pour l’Arabie Saoudite en me demandant de préparer mes affaires au plus vite car je devais rejoindre le 13 janvier, Rueil-Malmaison.
Après un second départ en catastrophe, je me suis trouvé le 14 janvier sur une base française en Arabie Saoudite, en pleine nuit dont je ne me souviens pas du nom car depuis mon départ, j’ai dû sans cesse faire appel au système D afin de pouvoir rejoindre ma compagnie, le 2B. Dans la précipitation aucun ordre de mission ne m’avait été remis.
Lors de mon arrivée sur cette petite base, nous nous sommes trouvés en pleine alerte chimique et j’étais en tenue civile. Ce fut la panique générale pour trouver nos sacs, se déshabiller et se mettre en tenue NBC. Ce fut dans une totale désorganisation que j’ai pu rejoindre Ryad. Plus j’avançais dans mon aventure, plus je découvrais des choses qui me laissaient penser que nous n’étions peut-être pas en 1990, mais en 1939, car nous manquions terriblement de matériel. Je devais logiquement avoir sur place : vêtement camouflé, baïonnette, porte-chargeur, armement..., mais rien de tout cela. Au niveau des masques à gaz, les officiers supérieurs portaient des masques à gaz récents, je ne possédais que le modèle 63.
Dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991, nous avons reçu l’ordre de nous mettre en tenue NBC, avec le masque à gaz alors que nous étions en Arabie Saoudite et qu’il n’y avait pas eu de bombardement, pas un seul coup de feu. Les Américains avaient lancé l’offensive et nous n’avions pas eu encore l’ordre de bouger. À quatre heures du matin nous avons reçu l’ordre d’évacuer la zone étant donné que Mitterrand venait de donner son accord d’alliance avec les Américains. Dans la cohue générale, notre groupe est resté sur place. Au petit matin nous avons pu constater que tout le monde était parti à toute vitesse, laissant toutes leurs affaires, les groupes électrogènes encore allumés et tout le matériel. Un bulldozer s’est avancé et sous mes yeux, j’ai vu enfouir dans le sable les mêmes groupes qui tournaient encore et les cartons de vêtements et rangers auxquels ils avaient mis le feu, avant de les enfouir. Nous sommes partis, direction la frontière Irakienne. Tout au long de la route, j’ai vu des obus et remorques sur le bas côté, laissés à l’abandon, comme lorsque l’armée est en déroute.
Je suis resté 1 mois à la frontière, à dormir dans un trou (comme en 1914) sans ordre. C’est là que j’ai eu mes premières douleurs musculaires et articulaires aux deux jambes pendant plus de huit jours. Depuis lors, mon état de santé à changé. Aucun suivi médical n’a été réalisé au sein de l’armée qui, par la suite, a dû me placer en emploi sédentaire strict, étant donné que ma santé déclinait et que je ne pouvais plus suivre sur le terrain à cause de mes douleurs.
Elles ont commencé par la jambe gauche. J’ai dû subir une ostéotomie, ensuite j’ai ressenti des brûlures à mes yeux comme si j’avais de l’acide à l’intérieur, des douleurs à la langue, des sueurs froides. En 1997, 1998 des migraines terribles se sont déclarées nuit et jour. En 1998 j’ai été hospitalisé d’urgence en neurologie. J’étais pris d’étouffements, plus moyen de respirer ; associé à cela, des tremblements des deux membres supérieurs. J’étais aussi oppressé au niveau du cœur. En 1999 des douleurs musculaires sont apparues au niveau du cou et des cervicales avec des douleurs dentaires insupportables. Tous les examens qui ont été faits étaient négatifs, aucune anomalie décelable et à force de pousser les portes, le 11 avril 1999, au CHU de Nîmes, au laboratoire d’hématologie et d’immunologie, le Dr Gris a conclu que je souffrais d’une symptomatologie à la fois musculaire et névralgique, décrite aux Etats-Unis chez les vétérans de la guerre du Golfe. En août 1999 des troubles auditifs à l’oreille gauche sont apparus.
Depuis 1993, je n’ai de cesse d’aller consulter, médecins et spécialistes. Mes douleurs sont une énigme pour le corps médical. Aucun traitement n’a été efficace à ce jour. Tous m’ont fait comprendre qu’il fallait que je recherche d’autres vétérans, et comparer nos divers maux. Pour pouvoir comprendre, il fallait que j’arrive à savoir à quels produits j’avais été exposé. J’ai eu l’occasion de connaître Mme Rivasi suite à un reportage qu’elle avait réalisé avec la CRIRAD sur les effets du nuage de Tchernobyl en France. Depuis avril 2000 nous avons ensemble réussi à interpeller l’opinion publique sur le « syndrome de la guerre du Golfe ». Une Commission d’information a été ouverte enfin, à laquelle j’ai été convié le 20 mars dernier. J’ai témoigné de tout ce que j’avais vu, connu, subi. Ce jour là, je me serais cru dans un tribunal du gouvernement de Vichy, où j’étais condamné avant d’être jugé. Je suis révolté à l’idée que des hommes puissent s’acharner à nier les faits ; qu’ils puissent nous laisser mourir à petit feu, tout cela pour le « pouvoir » et rien d’autre.
Voilà en quelques lignes (tirées de mon rapport de 10 pages) ce que je peux vous apprendre sur mon vécu, mon état de santé et mon ressenti. Je me mets à votre disposition pour de plus amples renseignements pour servir et faire valoir nos droits ; que nous puissions être reconnus et pris en charge médicalement et faire cesser l’utilisation de ces armes pour les générations à venir.
Recevez monsieur, toute ma reconnaissance pour m’avoir donné l’espoir de continuer et savoir qu’il existe des personnes dans ce monde qui se battent pour un avenir plus « propre ».

Bernard Vandomme.

N-B Cet ancien du Golfe vit avec un salaire de misère. Il est obligé de payer une bonne partie des visites et soins médicaux. Il ne demande pas l’aumône, mais un soutien moral de tous les citoyens pour qu’enfin l’information passe et que nous puissions tous connaître la vérité. Il recherche d’autres militaires qui aimeraient échanger sur ce sujet, afin de s’épauler et peut-être combattre leurs maux plus efficacement.

chercheur confirmé* Nombre de messages : 1206 Date d'inscription : 14/12/2004

Tout comme nous les soldats de ces guerrres souffrent de douleurs neurologiques et musculaires.............pas d'examens qui decelent ces maux, cette fatigue ..........a part la biopsie pour certains (bien contreversée par le corps medical parfois)

Dan continues-tu de correspondre avec cette asso?

Non en fait dès qu il y a du nouveau de chaque coté nous nous communiquons les données Avigolfe doit être sur le pied de guerre oupsss avec cette nouvelle ils peuvent recharger leur batterie et la juge Marie o Bertella doit être heureuse.

Avigolfe a été déçu car ils avaient demandé une manifestation à Thumeries le Maire n a pas accepté ni même répondu car Alain A me l aurait dit.. pale

Moi je suis intervenue d ailleurs par un courrier aussi mais pas de réponses cependant je n ai pas hésité à glisser des docs sur les vaccins et vaccins grippe sachant qu il se fait vacciner je lui ai mis un paquet de docs.

Dan Wink

» SYNDROME DE LA GUERRE DU GOLFE