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 SUITE DOSSIER HORMONE

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dan
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dan


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MessageSujet: SUITE DOSSIER HORMONE   SUITE DOSSIER HORMONE EmptyJeu 15 Jan - 15:40

Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement cet après-midi dans cette douloureuse tragédie sanitaire. Contaminées par la maladie de Creutzfeldt-Jakob, 116 personnes sont aujourd’hui décédées. Des peines assorties de sursis avaient été réclamées.

C’est l’aboutissement d’une procédure longue de dix-sept années, menée au forceps par la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy, d’un procès-fleuve de quinze semaines au printemps dernier devant le tribunal correctionnel de Paris et d’un délibéré de sept mois et demi. L’issue, aussi, d’un lourd combat livré par deux cent cinquante familles, constituées parties civiles, contre les autorités médicales et administratives françaises. Depuis l’ouverture de l’information judiciaire, en décembre 1991, les décès se sont succédé, jusqu’à atteindre le chiffre de 116. Toutes les – jeunes – victimes ont succombé à la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), contaminées, entre 1983 et 1985, par le prion lors d’un traitement par l’hormone de croissance destiné à soigner une certaine forme de nanisme. Des hormones fabriquées par l’Institut Pasteur à partir d’hypophyses humaines, prélevées sur des cadavres en France, en Bulgarie et en Hongrie par l’association France-Hypophyse, en situation de monopole, avant d’être redistribuées par la Pharmacie centrale des hôpitaux.

C’est également l’heure du jugement pour six personnes – médecins ou scientifiques – qui doivent répondre d’homicides involontaires et, pour la plupart, de « tromperie aggravée ». Le septième prévenu, le Pr Jean-Claude Job, est décédé pendant le délibéré, en octobre dernier. Agé de 86 ans, présenté par l’accusation comme étant le principal responsable de la catastrophe, l’endocrinologue était le président de France-Hypophyse. Lors des débats, il avait contesté avoir poussé ses patients à accepter un traitement susceptible de provoquer la MCJ. Quatre ans de prison avec sursis avaient été requis contre lui.

L’instruction de la juge Bertella-Geffroy puis les audiences devant le tribunal l’ont démontré : les collectes des précieuses glandes hypophysaires étaient effectuées hors de tout contrôle médical. Les extractions – l’hypophyse est située à la base du cerveau – réalisées dans des conditions d’hygiène particulièrement déplorables, même en France. « Seule l’hormone de croissance extractive France-Hypophyse a pu être à l’origine des MCJ observées en France », concluait la magistrate dans son ordonnance de renvoi. De surcroît, toujours selon l’accusation, les risques de contamination par la maladie étaient connus dès 1980, date à laquelle le Pr Luc Montagnier avait estimé qu’« une attention particulière soit portée au danger de transmission de la MCJ » par les hypophyses.
Le procès, qui s’est tenu sous une tente dressée dans la salle des pas perdus du Palais de justice en raison du grand nombre de parties civiles, a, en effet, pointé des pratiques suspectes dans la collecte, le conditionnement et la distribution de l’hormone de croissance à 1.698 enfants. Parmi les prévenus, aux côtés du Pr Job, Fernand Dray, un biochimiste de 86 ans aujourd’hui. Professeur de pharmacie à l’Institut Pasteur, il était responsable de l’extraction et de la purification de l’hormone dans son laboratoire. Quatre années d’emprisonnement avec sursis ont également été demandées à son encontre. Contre Marc Mollet, 84 ans, ex-chef du service de la distribution à la Pharmacie centrale des hôpitaux, pour son absence de vigilance : deux ans avec sursis. Une peine d’un an avec sursis a en outre été réclamée contre le Dr Elisabeth Mugnier, 59 ans, ex-coordinatrice de la collecte dans les hôpitaux.

ON SE DEMANDE S ILS ETAIENT PROFESSEURS MEDECINS C EST L ARGENT QUI LES A POUSSE A PRESCRIRE CES HORMONES CONTAMINES ON SE DEMANDE SI CES HORMONES ILS LES AURAIENT PRESCRIT A LEUR FAMILLE Question Question
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