Le Celebrex de Pfizer décrié
Mis en ligne le 17/12/2004
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Les patients traités au Celebrex présenteraient plus de risques cardiovasculaires.
Pfizer, concepteur du produit, a publié l'étude qui l'affirme et plonge en Bourse.
AFP
Le plus grand groupe pharmaceutique du monde, Pfizer, a publié hier deux études contradictoires sur son médicament vedette, le Celebrex. Cet anti-inflammatoire, utilisé dans le monde par plus de 26 millions de personnes, augmente les risques cardiovasculaires, selon l'une des deux enquêtes. L'autre étude n'a en revanche pas montré de risques plus élevés, a précisé le groupe dans un communiqué.
Le Celebrex est un anti-inflammatoire de type COX-2, comme le Vioxx du groupe américain Merck, retiré de la vente mondiale en septembre à la suite d'études ayant démontré un accroissement des risques cardiovasculaires lié à sa prise. Depuis le retrait du Vioxx, Pfizer n'avait cessé de répéter que son anti-inflammatoire vedette ne comportait aucun risque pour les patients. Début octobre, la directrice médicale du groupe, Gail Cawkwell, affirmait encore que «les données recueillies sur Celebrex sont solides et ne font ressortir aucun problème avec le médicament.»
Mais les résultats de la première étude, qui a été parrainée par le National Cancer Institute (NCI), ont démontré que les patients prenant quotidiennement entre 400 mg et 800 mg de Celebrex voyaient les risques d'accidents cardiovasculaires, mortels ou pas, multipliés par 2,5 par rapport à des patients prenant un placebo. La seconde, au contraire, a démontré qu'il n'y avait pas d'augmentation de ces risques pour les patients prenant 400 mg de Celebrex par jour.
Le groupe va «tenter de comprendre totalement ces résultats et communiquer rapidement des informations aux régulateurs, aux médecins et aux patients dans le monde», a assuré Pfizer dans un communiqué. Le docteur Joseph Keczko, chargé du développement chez Pfizer a souligné la nécessité de «remettre ces résultats dans leur contexte», selon le communiqué. «Il est important de comprendre que les résultats de la première étude sont différents à la fois de la seconde mais aussi de l'ensemble des données que le groupe et d'autres ont accumulé dans le temps», a-t-il jugé.
«Les patients traités avec le Celebrex doivent discuter des options pour un traitement approprié avec des professionnels de la santé. Lors de la prescription, les médecins devraient tenir compte de ces nouvelles données», ajoute-t-il cependant ajouté.
En 2003, Pfizer a fait près de 4 milliards de dollars de bénéfices. Hier, en fin d'après midi, le titre perdait 13,87 pc à 24,96 dollars. (AFP)
© La Libre Belgique 2004
- - - - - - - - - -après le viox le celebrex ou va t'on ?????