Les derniers vaccins que j'ai eu avant d'avoir les premiers symptômes de cette maladie sont :
Antimeningocoque
03/05/1994
Typhim Vi
03/05/1994
Antihépathique B
03/05/1994°
29/06/1994°
22/08/1994°
(rappel)
08/02/1995
I.D.R.
06/05/1994
B.C.G.
09/05/1994
D.T. polio
03/05/1994°
Antiamarile
23/06/1994°
Sérologie antihépatique A positive
Mon histoire
Pour moi, elle a débuté durant mon service militaire à Dakar, un matin de septembre 1995 où je faisais un simple jogging. Au bout de 10 minutes de course, je me suis senti très fatigué. J'ai juste eu la force de revenir à ma chambre, de prendre une douche (tant bien que mal !) et de me coucher pour récupérer un peu. Après une petite heure de repos, à l'heure d'aller bosser, je ne me sentais toujours mal. J'ai donc décidé d'aller à l'infirmerie. Le médecin-aspirant (un appelé tout comme moi) a diagnostiqué une tachycardie. J'avais le cœur qui battait à 120 pulsations/minute. Il m'a prescrit du repos... Seulement, le cœur qui bat à 120 pendant deux jours juste pour 10 minutes de jogging, avouez que l'on peut se poser des questions, surtout que je n'étais pas sujet à ce genre de problème. De plus, avec mon passé de sportif, ne pas pousser plus loin les recherches sur ce problème, c'est un peu gênant. Soit, il n'aurait pas pu trouver l'origine de mes maux... M'enfin !
Les semaines se succédaient (on ne peut rien changer à l'écoulement du temps !), et je me sentais toujours un peu fatigué. Rien que de prendre un vélo et pédaler sur 500 mètres me mettait sur les rotules. Je mettais cela sur le compte du manque d'entraînement (je suis ceinture noire de karaté) mais cela me chiffonnait. Le nouveau médecin-aspirant, qui était devenu un ami, me fit faire des tests sanguins. Ils révélèrent une anémie martiale (en clair, une carence en fer), ce qui plus tard s'identifia comme normal car je suis de type méditerranéen. Malgré les comprimés que je prenais pour pallier à ce manque, je ne me sentais pas mieux. J'avais toujours des coups de pompe et le cœur qui battait toujours plus vite que la normale.
Trois mois après la première crise, donc en décembre 1995, j'étais convié à une marche commando comme on connaît si bien chez les basés dans l'armée de l'air. Cela consiste à une belle promenade en tenue civile, appareil photos, etc... C'est le genre de randonnée que l'on apprécie, sur les longues plages de sable de Dakar et arrivée sur les rives du Lac Rose (non, je ne faisais pas le Paris-Dakar !). Ce matin-là, mon adjudant-chef me confia la tête du peloton. Au fur et à mesure que l'on avançait, je ralentissais, jusqu'à me trouver en queue, puis derrière tous les autres. L'écart se creusait mais personne ne s'en préoccupait. Bonjour la solidarité chez les militaires !!! Je me retrouvais seul avec le talkie-walkie et mon appareil photos, pas bon ! Les voleurs de sable travaillaient sur la plage, j'aurais très bien pu leur servir de cible avec un tel équipement. J'ai réuni certaines réserves pour accélérer ma marche mais ça a été très difficile, j'étais déjà K.O. J'ai appelé pour que la voiture relais vienne me récupérer, pas de chance, elle était en panne, obligé de terminer à pied. Je suis arrivé une bonne demi heure après tout le monde, c'est pas mal pour une marche de 13,5 km dans le sable.
En fin d'après-midi, voyant que je n'avais pas encore récupéré, mes amis m'emmenèrent à l'infirmerie. J'étais fiévreux, faible et très fatigué. Verdict, direction hôpital sans passer par la case départ. Les médecins pensaient que j'avais eu une insolation alors que je suis plutôt typé méditerranéen habitué au soleil. Finalement, ils m'ont soigné pour une infection pulmonaire avec des antibiotiques pendant près d'un mois. La thérapie consistait à beaucoup de repos. C'est très dur de rester toute la journée à ne rien faire surtout quand on a de l'énergie à revendre (mais avec le recul, ils avaient raison, il fallait que je me repose) et qu'on ne se voit pas malade. Je n'ai jamais su quelle avait pu être cette infection pulmonaire.
Environ un mois après mon hospitalisation, le 31 janvier 1996, je rentrais en France. Cela faisait 17 mois que j'étais au Sénégal et que je n'avais pas revu ma famille et mes amis.
Au mois de février, j'ai consulté plusieurs fois un médecin militaire à l'hôpital Percy à CLAMART. Finalement, ce médecin, qui me prenait pour un tire-au-flanc alors que j'étais en congés jusqu'à la fin de mon service, me dit que j'aurai 3 jours d'hospitalisation début mars et qu'il allait régler ce problème en moins de deux. Je suis resté tout le temps de mes congés, 2 mois. Maintenant, je sais que je n'ai pas vraiment d'antécédents.
J'ai épilogué sur ce passage car je voulais lancer mon petit clin d'œil à l'armée et à ses valeurs...
J'ai repris le sport pendant un an, cela a été très difficile mais cela faisait partie de mon équilibre physique et psychologique. Ensuite j'ai dû m'arrêter car je tombais malade après les entraînements. Depuis, mon état se dégrade lentement mais sûrement.
ce témoignage vous pourrez le lire en tapant myofascite dans google.....
Dan