UTEUR(S)/COMITE DE LECTURE
Auteurs : Ryszard Feldman & Janusz Szajewski. Warsaw Poisons Control
Centre, Szpital Praski, Pl. Weteranow 4, 03-701 Warszawa,
Poland (2/98)Comité de lecture : Genève, 8/98, D. Jacobsen,
L. Murray, J Pronczuk.
Birmingham 3/99: T. Meredith, L. Murray, A. Nantel, J.
Szajewski.
Traduction : MO Rambourg Schepens, 9/99
Neuropathies périphériques
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Neuropathies périphériques d’origine médicamenteuse
Plusieurs médicaments favorisent la survenue de neuropathies périphériques qui peuvent être de type sensoriel, moteur ou mixte. Les symptômes débutent généralement par des paresthésies*** et des myalgies****. Nous reprenons ci-dessous les principaux médicaments pour lesquels une neuropathie périphérique est décrite dans l’ouvrage de référence Davies’s textbook of adverse drug reactions " [ Ed.: D.M. Davies et al. 5 , ième edition (1998 ) ].
Antibactériens: fréquemment, nitrofurantoïne et isoniazide; rarement, amphotéricine, éthambutol, métronidazole, streptomycine et sulfamidés (y compris sulfasalazine).
Antitumoraux: chlorméthine, cisplatine, vinblastine et vincristine.
Antidépresseurs tricycliques: amitriptyline et imipramine. Vaccins contre l’hépatite B, contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche, et contre la fièvre typhoïde.
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Divers: amiodarone, captopril, chloroquine, colchicine, ciclosporine, cimétidine, disulfirame, indométacine, interféron alfa-2a, labétalol, pénicillamine, phénytoïne, pyridoxine (à dose élevée)******, sels d’or et thalidomide.
Les cas de neuropathie, rapportés au Centre Belge de Pharmacovigilance depuis 1990 et pour lesquels un lien de causalité a été suspecté, ont été recherchés. Seuls ont été retenus les médicaments pour lesquels cet effet indésirable a été rapporté au moins deux fois au centre ou est décrit dans la littérature ou mentionné dans la notice. Il s’agit des médicaments suivants.
Antitumoraux: carboplatine, cisplatine, fluorouracil, oxaliplatine, paclitaxel et vincristine,
Nitrofurannes: nitrofurantoïne et nifurtoïnol, Statines: atorvastatine, pravastatine et simvastatine [voir Folia de septembre 2000 ]
Vaccins contre l’influenza et contre l’hépatite B,
Autres: amiodarone, disulfirame, itraconazole et ornidazole.
Certains médicaments qui figurent dans la liste ci-dessus pour lesquels des notifications de neuropathie périphérique ont été reçues par le centre sont absents de la liste du Davies’s textbook of adverse drug reactions, laquelle ne reprend que les principaux médicaments responsables de neuropathies.
. Pour beaucoup de ces médicaments neurotoxiques, une détection précoce de l’effet indésirable augmente les chances de récupération après arrêt du traitement.
Le décodeur
Une neuropathie ou ** neuropathie périphérique** est une maladie des nerfs périphériques. Un nerf est périphérique par opposition au système nerveux central qui comprend l’encéphale (cerveau, cervelet, bulbe rachidien) et la moelle épinière. Le nerf périphérique est constitué en réalité d’une racine nerveuse qui est issue de la moelle (corne antérieure de la substance grise) et d’un ou plusieurs troncs nerveux ou nerfs proprement dits. Les neuropathies périphériques comprennent toutes les atteintes des nerfs périphériques, atteintes qui peuvent être isolées ou diffuses, tronculaires (nerfs) ou radiculaires (racines), symétriques ou non.